1/ Les sabotiers
2/ Le monde à part des sabotiers
3/ Les cordonniers du bois
4/ Les Familles de Sabotiers
5/ Le travail du sabot
6/ Traditions - Remerciements
Ces quelques citations, relevées dans l'ouvrage "Sabots et Sabotiers" de Yann Krysztoforski, laissent entrevoir tous les développements et commentaires qui peuvent être faits, en particulier pour ce qui a trait à la fabrication entièrement manuelle, opposée à la production industrielle.
Quelques outils de sabotier, sur un panneau exposé au Musée
du Bois à Jupilles.
Les deux haches à bûcher sont destinées, l'une à
un droitier, l'autre à un gaucher.
En haut, un dégageoir, en dessous, une percette, à gauche et
à droite, deux mesures en pouces.
Le bon sabotier se doit d'être un bon affûteur, et chaque dimanche il refait le tranchant de ses outils, qu'il entretient toujours soigneusement. Il aime que son travail soit bien fait et apprécié. Selon la dextérité de l'artisan et la qualité du bois employé, on estime la production manuelle à environ quatre paires de sabots par jour.
Chaque année à l'Ascension, c'est la fête des bois et des sabotiers. L'entrée des loges est décorée de feuillages, on chante, on danse et le cidre coule à flots.
Si la sabotière devient veuve et reste seule, elle deviendra fileuse de lin ou de chanvre.
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1. sabot
"doigts de pied" |
2.
sabot à pointe serpentiforme, du Compagnon Fradin, |
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3. Sabots peints, décor typique d'llle-et-Vilaine.
Collection
de la "Maison du Sabotier" à La Haye-Routot (Eure).
La machine à creuser les sabots (en fait, une pour tailler, l'autre pour creuser) fut inventée par DUROT en 1841. Quelques-uns alors se mécanisèrent, mais très progressivement, tandis que beaucoup d'autres n'utiliseront toujours que leur savoir-faire manuel.
Plus tard, l'apparition des bottes et des sabots de caoutchouc marquera le quasi-déclin du soulier de bois.
D'après
les dictionnaires, il s'agit effectivement de la fabrication des sabots.
Mais dans le sens de malfaçon, d'exécution bâclée,
ou bien de détérioration volontaire, ce terme n'est apparu que
tardivement et il n'a vraiment rien à voir avec le travail du sabotier.
En effet, dans
les usines du début de l'ère industrielle, les ouvriers voulant
stopper net une machine mettaient simplement dans l'engrenage un de leurs gros
sabots.
C'était ça, le sabotage...
Pour en savoir plus, on pourra lire :
L'Art du sabot
autrefois en Normandie, par J. L. Boithias
(Imprimerie Guigou, L'Isle-sur-la-Sorgue, 1980).
Au temps passé,
"Les sabots de bois", par H. Gelin
(Laffite Reprints, Marseille, 1982)
L'Art en sabots,
par Roger Verdier
(Editions du Cabinet d'Expertises)
Vient de paraître
:
Sabots et sabotiers, par Yann Krysztforski
(Editions Cheminements, en partenariat avec le Courrier de l'Ouest).
- J'ai personnellement beaucoup apprécié ces deux derniers ouvrages.
A signaler
: le Musée du Bois (à Jupilles, dans la Sarthe), où
une salle entière est consacrée au travail du sabotier.
Ouvert de Pâques à la Toussaint (informations au 43 79 48 69).
Madame BONNIN
conservateur des archives de la ville de FOUGERES,
Monsieur BASTARD conservateur du Musée du Compagnonnage de TOURS,
Et à mes cousins Louise et Edmond LEROY-BOLLE, de NASSOGNE, village des
"sabotîs" de la forêt de Saint-Hubert en Belgique.
Monsieur et Madame Gernot
MUELLER pour nous avoir confié leur collection privée de cartes
postales.
Sans oublier Michèle LEGOUIX pour son aide précieuse dans la mise
en forme de cet article, et Annie C. pour le livre qu'elle m'a offert.
En Souvenir |
Pour
ce 28 avril 1996, par-delà l'espace et le temps, je dédie
ce travail à la mémoire et en hommage à Maurice,
mon mari, digne descendant de tous ces sabotiers, devenu artisan maroquinier,
des mains duquel sont sortis bien des chefs-d'uvre destinés
aux grands de ce monde, durant soixante-dix ans d'activité.
Simone Lagoutte. |
Médaille du travail décernée à Maurice Lagoutte en 1950 pour ses trente ans d'activités de maroquinier.
Maurice commença de travailler en 1920, il a alors 14 ans.
Maurice vers 1909 à Berck
Simone et Maurice à Paris en 1950
Simone et Maurice et leur petit-fils Simon à Allonville en 1987
Par mail :
Simone Lagoutte-Remacle
Sur le livre
d'or du site.
Par la Poste:
Simone Lagoutte-Remacle
173, Quai de Valmy
75010 Paris / FRANCE
Tel : (+33) 01 42 05 69 75
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© Simone Lagoutte 2004/2014
Mise à jour du
samedi 11 janvier, 2014