Les Familles de Sabotiers

1/ Les sabotiers
2/ Le monde à part des sabotiers
3/ Les cordonniers du bois
4/ Les Familles de Sabotiers
5/ Le travail du sabot
6/ Traditions - Remerciements

Vers le milieu du XIXe siècle, ces artisans se rapprochent des bourgs, pour bientôt s'y installer à demeure, leur atelier jouxtant la loge ou la maisonnette.
Plutôt que de rester les deux pieds dans le même sabot (!), ils ajoutent souvent à leur métier ceux de cabaretier et de barbier.
C'est une manière supplémentaire de s'intégrer à la communauté villageoise et de faire oublier la réputation de "marginaux" que souvent leurs prédécesseurs se plaisaient à revendiquer.

Carte de visite de Henri LAGOUTTE distribuée vers 1910


La Famille FLEURY

Cette photo a été prise vers 1925 à La Motte-en-Saint-Siméon dans l'Orne (sur les limites de la Mayenne), commune de Saint-Fraimbault-sur-Pisse (devenue depuis "Saint-Fraimbault" tout court).

Devant l'atelier, sous les sabots en guirlande, et entourant Henri Lagoutte et sa femme Constance Fleury, se trouve la famille de celle-ci :soit, à partir de la gauche, Victor Fleury (un frère), Marguerite (une sœur), Constance (la mère), Victorine (l'autre sœur, elles sont jumelles) ; sur la droite, derrière la coche, Victor (le père) et Emile (l'autre frère).

Leurs enfants : l'aîné Henry, devant sa grand-mère (on le voit à peine), Denise devant son père et Emilienne dans les bras de sa mère. Huit autres suivront (le quatrième semble déjà en route). Le garçonnet de droite était probablement alors en nourrice dans la famille.


Le couple Lagoutte

Les parents de Henri Lagoutte, probablement vers 1915. Alexandre creuse un sabot à l'aide de la tarière, cependant que Marie Brault sa femme, "un fort caractère" paraît-il, procède à une finition au moyen du racloir.

Pour en revenir aux Lagoutte, précisons que le grand-père, sabotier à SAINT DENIS de GASTINES, eut deux fils : Jules, qui était renommé pour faire, à la main, les meilleurs sabots du canton (il connaissait les pieds de ses clients "jusqu'au bout des orteils"...) - et Joseph, qui devint coiffeur à Laval.
Les deux petits-fils de ce dernier, aujourd'hui, coiffent les dames à Paris. L'aîné, professeur de coiffure, est à ce titre décoré des palmes académiques en tant que Chevalier. Pour perpétuer dignement la tradition, son frère est Meilleur Ouvrier de France.
Enfin, nos deux fils ont aussi un métier indépendant. L'aîné, Michel, est un médecin homéopathe de renom, et Roland est photographe et poète.

Suite : le travail du sabot

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© Simone Lagoutte 2004/2014
Mise à jour du samedi 11 janvier, 2014