Le monde à part des sabotiers

1/ Les sabotiers
2/ Le monde à part des sabotiers
3/ Les cordonniers du bois
4/ Les Familles de Sabotiers
5/ Le travail du sabot
6/ Traditions - Remerciements


Au cours de nos recherches, nous avons appris à connaître un peu l'univers si particulier des sabotiers. Avant le milieu du XIXe siècle, et parfois encore bien plus tard, ils vivaient dans la forêt, en famille, dans des huttes temporaires - les loges -, bâties au plus près d'une coupe.

Hutte de Sabotiers dans la forêt de Fougères

Ils avaient pour voisins leurs parents, oncles, tantes et cousins, réunis là pour quelque temps, avant de se déplacer ensemble sur une autre commune, où l'on retrouvait Mathurin, Thomas, Pierre et les autres, tous sabotiers, sur une même coupe, en compagnie d'autres "clans".


Loge de sabotiers au "Grand Carrefour" de la forêt de Fougères

(Carte postale : collection privée, M. et Mme Gernot MUELLER)


Loge de sabotiers sur la route de Fougères
(Carte postale : collection privée, M. et Mme Bernard PORTIER)

Jusqu'au XIXe siècle, la loge était faite de branchages et de terre, puis plus tard en planches avec ou sans appentis servant d'atelier.


(Carte postale : collection privée, M. et Mme Gernot MUELLER)


Mais c'est dans la loge même que les sabots de bois vert étaient mis à sécher, dans une cheminée rustique enfumée à souhait.


La loge est ici construite de façon plus rustique
L'artisan œuvre sur une "bique", l'étau du sabotier

Les sabotiers se mariaient le plus souvent entre clans, ou même entre cousins (bonjour les implexes !), tout en s'efforçant d'éviter la combinaison des unions consanguines. C'était tellement dans les mœurs, qu'ils s'appelaient entre eux "mon cousin".
(Ceci est à rapprocher de l'appellation "bon cousin" utilisée dans l'association des compagnons charbonniers et bûcherons, proche des sociétés du Tour de France, dont les sabotiers faisaient partie).

On disait que c'était les cordonniers du bois.

Sabotier Compagnon du Tour de France

Ci-dessus, Simon Chauvet (1838-1912), né a Port Saint-Père(44), décédé à Nantes. Voyez ce sabotier portant fièrement ses insignes de Compagnon du Tour de France. Grand merci à Jean Paul Blandinières pour ce document rare.

Suite : les cordonniers du bois

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© Simone Lagoutte 2004/2014
Mise à jour du samedi 11 janvier, 2014